Le Toro de Fuego à Saint-Jean-de-Luz

Donibaneko lohizuneko toro de fuego

Le rendez-vous incontournable de l'été à Saint-Jean-de-Luz. Vivez cette expérience deux fois par semaine : enfants et adultes s'en souviendront toute leur vie !

 

Un spectacle très ancien

Aspaldiko ikuskizuna

Une origine mystérieuse

Qui est capable de dire où et quand a été fait le premier Toro de Fuego ? Difficile de le savoir. Ce spectacle, qui représente une parodie de la corrida est aujourd’hui ancré dans les traditions du Sud-Ouest.

Plusieurs écrits affirment que le Toro de Fuego est une tradition très (voir très très) ancienne, cependant, il est difficile de savoir quand il est réellement apparu et surtout sous quelle forme. Tout ce que l’on peut affirmer, c’est que le Toro de Fuego tire son origine de la culture hispanique.

On dit même que dès le IIIe siècle avant J.C. nos ancêtres enduisaient de poix ou de résine les cornes des bœufs pour les enflammer et les utiliser comme ruse de guerre.
Louis XIV le Roi Soleil aurait lui-même assisté à ce spectacle (avec un véritable taureau) lors de son mariage à Saint-Jean-de-Luz en 1660

Plus récemment, des souvenirs de guerre Napoléonienne datant de 1810 décrivent à Saint-Sébastien un divertissement qui est semblable à un Toro de Fuego. C’est la trace la plus ancienne qui existe à ce jour.

C’est dans les années 1890 que le premier Toro de Fuego est tiré en France, avant de devenir rapidement un rendez-vous incontournable dans des villes comme Dax, Saint-Jean-de-Luz, ou encore Bayonne.

L’arrivée du toro de fuego dans les fêtes populaires

Après sa création le Toro de Fuego connait très rapidement un très grand succès. 

La première trace écrite d’un Toro de Fuego date de 1894 à l’occasion des fêtes de Dax, mais il y aurait eu à partir de 1892, à Dax et Capbreton.

Depuis peu, le Toro de Fuego est un rendez-vous qui a malheureusement été supprimé des fêtes de Bayonne et de Dax, car il devenait très difficile pour les artificiers de travailler sereinement à cause du public trop important. Il reste tout de même aujourd’hui un rendez-vous incontournable dans de très nombreux villages lors des fêtes ou des bals, notamment dans le Sud-Ouest de la France qui reste la région où il y en a le plus.

Mais depuis quelques années maintenant, le Toro de Fuego "voyage" davantage, et on le retrouve un peu partout en France, et même à Paris.

Le Toro de Fuego à Saint-Jean-de-Luz

Donibane lohizuneko toro de fuego

Le rendez-vous incontournable de l'été à Saint-Jean-de-Luz

S’il y a bien une ville au Pays Basque qui doit être associée au Toro de Fuego, c’est bien entendu Saint-Jean-de-Luz. 

Chaque été depuis des décennies, le Toro de Fuego enflamme la Place Louis XIV, et ce plusieurs fois par semaine. C’est même Saint-Jean-de-Luz qui en tire le plus en France chaque année. C’est également le seul organisateur qui s’en charge de manière autonome.

Durant toutes les vacances d’été, le mercredi et dimanche soir, c’est le même rituel ! A la tombée de la nuit, les lumières s’éteignent sur la Place Louis XIV, la musique se coupe, et tous les yeux sont rivés sur lui. Un spectacle de 15 minutes qui émerveille petits et grands, vacanciers ou locaux… et qui attire les foules à chaque fois !

Toro de fuego et bataille de confettis : deux inséparables

A Saint-Jean-de-Luz, au-delà du simple tir du Toro de Fuego, c’est une véritable soirée qui est organisée, bien orchestrée par Saint Jean de Luz Animations.

Tout commence à 21h avec l’ouverture très attendue des cabanes à confettis. A peine les fenêtres ouvertes, que la file s’allonge déjà et les ventes s’enchaînent, jusqu’à 1500 sachets sur les plus grosses soirées. Les plus impatients n’attendent pas le début du concert à 21h30 et bien souvent, la bataille de confettis débute très rapidement.

A 21h30, le mercredi c’est le groupe Hendayais Alaiak et ses chants traditionnels basques qui se produit sur le kiosque depuis près de 30 ans… indémodables ! Le dimanche, c’est un groupe de bal qui se produit pendant près de 2h.

Les concerts sont entrecoupés à 22h30 le mercredi et à 23h le dimanche par le fameux et tant attendu Toro de Fuego. A ce moment-là, c’est comme si tout était instantanément mis en pause sur la Place Louis XIV : extinction des lumières, arrêt du concert, plus de lancer de confettis, et même chez les cafetiers, tout s’arrête l’espace d’un quart d’heure. Tous les yeux sont rivés sur la grille de la Mairie, d’où sort le Toro de Fuego.

Les serveurs des bars autour de la place peuvent l’affirmer, pendant tout le spectacle, les clients ne sont plus pressés pour recevoir leur commande, certains se permettent même de s’octroyer une petite pause… bien méritée !

Puis lorsque le Toro de Fuego est terminé, la soirée reprend son cours : la musique est de retour et les confettis volent de nouveau… jusqu’à tard dans la nuit.

 

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Préparation du toro de fuego

Toro de fuego prestaketa

Nombreux sont ceux qui se demandent comment se passe la préparation d’un Toro de Fuego en coulisse, et ça tombe bien, cela n’a rien confidentiel.

D’ailleurs, vous pouvez même assister à l’intégralité de la préparation, derrière les grilles de la Mairie, puisque cela se fait dans la petite cour à l’entrée. C’est Wiiiliam, le responsable des animations qui est en charge du bon déroulement de la soirée.

Tout d’abord, la carcasse en bois du Toro de Fuego est amenée à vide, suivie des différents modules d’artifices. Les artifices sont préparés et montés en amont, puis assemblés au dernier moment sur place, cela évite les incidents. Une fois les différents modules tous reliés minutieusement entre eux à l’aide de mèches que l’on joint l’une à l’autre, plus que quelques vérifications et le Toro de Fuego et prêt à s'enflammer !

La corbeille n’est pas installée directement car elle doit être rajoutée en dernière partie, c’est un élément important qui viendra clôturer le spectacle par un feu d’artifice.

Une coordination parfaite est nécessaire avec le groupe sur le kiosque qui annoncera le Toro de Fuego, puis lancera la fameuse musique Granada, sur laquelle il va défiler pendant une dizaine de minutes. Deux personnes s’occupent d'écarter le public, qui n’est pas toujours conscient des risques et qui veut s’approcher voire même toucher le Toro de Fuego. Il faut être très vigilent afin d’éviter tout incident, l’important étant de se tenir à distance et derrière le personnel de sécurité.

A la fin, les plus courageux peuvent s’aventurer de l’autre côté des grilles de la mairie pour une photo souvenir avec la bête (pas si féroce que ça…).

Toro de fuego : une marque déposée

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Le Toro de Fuego en l’état actuel doit sa réussite à Pierre Marmajou, fondateur de l’entreprise de pyrotechnie Marmajou à Dax en 1889. Ses escapades en Espagne lui ont permis d’assister à des corridas durant lesquelles des banderilles enflammées étaient utilisées par les toreros.

C’est de là que lui est venu l’idée de créer un spectacle d’artifices. Pour ne pas avoir à se servir d’un véritable taureau, il décide de fabriquer une carcasse de taureau en bois pour soutenir ses artifices.

La marque Toro de Fuego® et le modèle sont déposés par l’entreprise Marmajou afin d’interdire les copies et les contrefaçons.

Aujourd’hui, Marmajou tire près de 200 Toros de Fuego chaque année.

Le spectacle du Toro de Fuego est conçu sur la base d’une corrida selon 6 étapes décrites par Marmajou : de l’entrée du taureau dans l’arène jusqu’à sa mort :

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